L’élimination des tarifs douaniers s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de ce partenariat commercial et de développement qui assure un accès en franchise de droits et en quantités illimitées aux produits d’origine ivoirienne exportés vers le marché européen.
Pour Dora Correia, cette mesure est une opportunité pour les entreprises ivoiriennes qui pourront avoir accès à des machines et des produits intermédiaires en provenance de l’Union européenne à de meilleurs prix. De plus, elle permettra le développement de l’industrie locale et permettra aux producteurs ivoiriens d’être plus compétitifs dans la région CEDEAO.
Ce partenariat, qualifié de « succès » par Mme Correria, sera davantage renforcé notamment sur les questions de durabilité du cacao ivoirien, d’appui sur les nouvelles orientations européennes sur la déforestation.
« L’Union européenne travaille main dans la main avec la Côte d’Ivoire pour que son économie bénéficie des opportunités créées par l’accord, afin que la Côte d’Ivoire se positionne sur de nouveaux marchés et accroître la compétitivité de ses entreprises », a-t-elle assuré.
Du côté de la Côte d’Ivoire, la mise en œuvre de la première phase de démantèlement tarifaire dans le cadre de l’APE UE-CI est effective depuis le 9 décembre 2019. Cet accord de libre-échange réciproque, conclu en 2008 et entré en vigueur en 2018, prévoit un calendrier de libéralisation tarifaire en cinq phases sur la période 2019-2029, avec un principe de suppression immédiate et non progressive des taux.
Cette phase porte sur 1 115 lignes tarifaires du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO appliqué en Côte d’Ivoire, a expliqué le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Soro Kpiéletien, à l’ouverture des travaux qui s’étendent sur deux jours.
Les produits couverts par ces lignes, identifiés et reconnus originaires de l’UE, sont exemptés de droits de douane lors de leur importation en Côte d’Ivoire pour la mise à la consommation. En contrepartie, l’accord garantit aux exportations ivoiriennes, notamment le cacao, la banane et les conserves de thon, un accès au marché de l’Union européenne en franchise de droits de douane, également.
Grâce à l’APE, le commerce entre l’UE et la Côte d’Ivoire a augmenté de 65 %, avec près de trois milliards d’euros échangés dans le secteur du cacao.